L’exposition photographique Et bien sautez maintenant ! rassemble une quarantaine de photographies de danse prises entre 2007 et 2024 dans les plus grands théâtres parisiens et d’ailleurs.
 
Lors de la sélection des photographies en 2019 pour ma précédente exposition Sur quel pied danser ?, j'ai repéré et mis de côté des images de sauts. Au fil des spectacles que j'ai continué à photographier, j'ai complété ce thème pour créer cette nouvelle exposition. 
 
Des photographies de sauts comme un hymne à la vie, à l’envie de vibrer, de prendre de la hauteur, de laisser jaillir la Beauté de la danse et des danseurs.
Les sauts : sont-ils des moments d’envol et des espaces-temps avant la chute ? Y-a t’il un moment l’équilibre à trouver entre les deux pour que l’image renvoie à un instant « suspendus » ? 
 
Sauter pour prendre un envol.
Sauter, comme un pied de nez à la gravité.
Sauter pour s’extraire des soucis, du monde et faire jaillir la légèreté ! 
Sauter comme un cabri.
Sauter quand la joie nous transporte !
 
Le saut… Il y a tant de manières de sauter, de possibilités d’impulsions pour s’éloigner du sol ! 
 
Le « Petit Robert » donne cette définition du saut : « Mouvement ou ensemble de mouvements par lesquels un homme, un animal s'élève au-dessus du sol ou se projette à distance de son appui. » Alors, quels sont-ils ces mouvements, qui permettent au corps d’échapper à l’attraction terrestre ? Le spectateur sera face à ces instantanés accrochés dans l’espace.
 
De manière formelle les sauts sont des grands jetés, des envolées. Ils sont verticaux, horizontaux… Ils manifestent différentes énergies : le contrôle, la maîtrise précise du geste, le lâcher-prise. 
Ce qui m'intéresse n’est pas tant la performance technique mais l’incarnation des danseurs dans ce mouvement. Comment ils habitent cet envol. Cette exposition montre des danseurs présents dans leur corps depuis le bout de leur doigts jusqu’aux orteils. 
Dans ces images, les danseurs sont « incarnés », ils vivent la danse, ils la respirent. Ils sont le mouvement, ils deviennent le saut. 
 
Ces bondissements distillent du lâcher-prise, de l’élévation, de la joie, du vide. On y voit de la force de caractère, de la légèreté, de la concentration.
 
Parmi les photographies exposées on retrouve des spectacles des chorégraphes Maurice Béjart, Carolyn Carlson, Merce Cunningham, Mourad Merzouki, Pierre Rigal, Kader Attou, … photographiés au Théâtre national de Chaillot, au Centre National de la Danse de Pantin, à l’Opéra Garnier, l’Opéra Bastille, au Théâtre de la Ville, à la Maison des Arts de Créteil, au Théâtre Antique de Vaison La Romaine …